Divers

Le petit lexique du chasseur

dictionnaire du chasseur

A

Abandonné. En vénerie, se dit d’un chien qui quitte la meute et poursuit le premier gibier venu.

Abatis. Petits sentiers formés par les allées et venues des louveteaux autour de leurs liteaux ou repaires.

Abattures. Empreintes laissées sur le sol par le cerf lorsqu’il se couche, et qui permettent de préjuger de son corsage, de sa jambe.

Abois. Une bête aux abois est une bête qui tient tête aux chiens et qui est sur le point de succomber.

Aboyer. Les chiens crient. Ils n’aboient que lorsqu’ils se trouvent devant une bête qui tient.

Accompagné. Se dit d’une bête de chasse qui se mêle à d’autres pour donner le change.

Accouer. Couper, avec le couteau de chasse, le jarret d’un cerf sur ses fins. (Aujourd’hui, on dit plutôt servir.)

Accourcir. Rendre plus courte la laisse d’un chien.

Accul (on prononce accu). Extrémité la plus reculée d’un terrier, celle où la bête se défend.

Acharner. Faire manger à un chien de la chair d’un gibier pour exciter son goût à chasser ce gibier.

Adoption. Méthode d’élevage qui consiste à faire adopter des compagnies de jeunes élèves par des coqs perdrix.

Affaîter. Apprivoiser, dresser un oiseau de proie destiné à la chasse au vol.

Affirmation. Déclaration par laquelle le garde-chasse affirme sous serment, devant le juge de paix, que son procès-verbal est sincère et véritable.

Affût. Endroit aménagé pour se dissimuler, et observer ou tirer le gibier.

Agrainage. Nourriture distribuée, soit régulièrement, soit au cours de la mauvaise saison, au gibier pour le cantonner.

Aiguillons. Pointes qui terminent les fumées bien formées des cervidés (fumées aiguillonnées).

Aire. Nid des oiseaux de proie.

Aller. Aller d’assurance, marcher sans crainte, posément, tranquillement.

Aller au vent, marcher contre le vent; on dit d’un chien qu’il va au vent quand il chasse le nez haut.

Aller de bon temps, se dit de l’animal qui vient de passer, quand le veneur le suit de près.

Aller d’effroi, se dit de l’animal surpris, mis sur pied, et qui fuit.

Aller de hautes erres, se dit de l’animal qui est passé depuis longtemps.

Allonger. Un cerf qui a tout allongé est un cerf qui a refait complètement sa tête.

Allonger le trait, donner plus de longueur au trait du limier.

Allures. Façon de marcher des animaux.

— Empreintes qu’ils laissent sur le sol et d’après lesquelles le veneur juge de l’espèce, du sexe, de l’âge, de la force de l’animal.

Ameuter. Tenir les chiens bien ralliés.

Andouillers. Branches qui viennent aux bois des cervidés, et dont le nom varie selon la position qu’elles 
occupent sur les merrains.

Appât. Pâture employée pour attirer le gibier dans les pièges.

Appâter. Mettre un appât. On appâte les oiseaux de proie avec des oiseaux vivants.

Appeau. Tout instrument ou objet utilisé pour appeler le gibier, l’attirer à portée de fusil en imitant son cri, son sifflement.

Appelants. Oiseaux vivants, retenus captifs et disposés pour attirer à portée de fusil le gibier par leurs cris, leurs appels.

Approche. Mode de chasse qui consiste à rechercher le grand gibier (cerf, chevreuil, chamois) dans son cantonnement 
ou au gagnage.

Appuyer les chiens. Les encourager de la trompe et de la voix.

Arbret ou arbrot. Arbuste garni de gluaux pour la capture des petits oiseaux.

Armé. On dit qu’un sanglier est bien armé quand il a de fortes défenses.

Armure. Peau épaisse et dure qui recouvre l’avant-main du sanglier.

Arrêt, arrêter. Un chien arrête, est en arrêt, quand il s’immobilise en voyant ou en sentant le gibier. Il doit conserver l’arrêt 
jusqu’à l’arrivée du chasseur.

Arrières (Prendre Ses). Dans un défaut, rechercher avec les chiens la voie de la bête de chasse du côté d’où elle est venue.

Arses. V. fumées.

Assommoir. Piège établi de manière à assommer les bêtes que l’on veut prendre.

Assurance. V. aller d’assurance.

Attaquer. Lancer la bête de chasse.

Au coûte, au coûte! Exclamation qui sert pour appuyer les chiens.

Avaler. Avaler la botte, laisser libre un chien qu’on tenait à la botte.

Ventre qui avale, ventre qui descend, qui tombe. B                                         

Babillard. Chien qui donne de la voix mal à propos.

Badinage. Chasse très particulière du gibier d’eau, à l’aide d’un petit chien dont le badinage, le long des rives d’un 
cours d’eau, attire la curiosité des oiseaux qui le suivent jusqu’à portée du chasseur.

Baisser de pied. On dit du chien qui, pendant le courre, donne des signes de fatigue, qu’il baisse de pied.

Balancer. Un chien balance quand il hésite. Une bête de chasse balance lorsqu’elle est sur ses fins.

Banderoles. Morceaux d’étoffé fixés à une corde, tendue sur des piquets, àhauteur variable, pour effrayer le gibier 
et l’empêcher de sortir d’une enceinte ou d’y entrer.

Bas. V. METTRE BAS.

Battre. Se faire battre, se dit d’un animal qui se fait chasser dans une enceinte sans vouloir en sortir.

Un cerf bat l’eau pour échapper aux chiens, pour ruser. On sonne alors la fanfare de l’eau.

Bauge. Endroit où le sanglier se couche. La bauge est en général située dans un fourré épais.

Beau revoir. V. revoir.

Bellement. Expression employée, à la chasse à courre, pour modérer l’ardeur des chiens et les empêcher de prendre le change.

Bête. Bêtes de compagnie, sangliers d’un ou deux ans vivant en compagnie.

Bêtes fauves, bêtes définies par la jurisprudence et auxquelles s’applique le droit de destruction.

Bêtes noires, sangliers.

Bêtes puantes, bêtes qui, comme le renard, le blaireau, la martre, la fouine, le putois, l’hermine, la belette, etc., répandent une odeur forte.

Bêtes rousses, marcassins de six mois, qui ont perdu leur livrée pour prendre la couleur rousse.

Billebaude (Chasser à la). Chasser au hasard des enceintes.

Bizarde (Tête). Chez les cervidés, tête dont les bois présentent des anomalies.

Bois. Prolongements frontaux caducs qui constituent la tête, la ramure des cervidés.

Botte. Large collier passé au limier par le piqueur pour faire le bois. Tenir un chien à la botte, c’est le tenir au collier, très court.

Bouche. Entrée de terrier. (On dit aussi gueule.)

Bouquin. Lièvre ou lapin mâles.

Bouquinage. Période des amours des lièvres, des lapins. On dit qu’un lièvre bouquine quand il court après les hases.

Bourdon. Coq perdrix non apparié, et qui est en surnombre.

Bourre. Canard appelant femelle.

Bourses. Filets que l’on dispose aux bouches des terriers pour capturer, bourser les lapins chassés par le furet.

Bousard. Fumées molles que le cerf jette au début du printemps.

Bout de voie (À). V. voie.

Boutis. Empreintes laissées par les boutoirs des sangliers qui cherchent leur nourriture dans la terre.

Boutoir. Extrémité du museau du sanglier.

Bouton. Insigne d’un équipage de chasse à courre. Les membres d’un équipage portent le bouton
particulier de cet équipage.

Brame, bramement. Cri du cerf en rut. (On dit aussi raire.) La période du brame commence vers 
le milieu de septembre et se termine au début d’octobre.

Branche. Andouiller (v. ce mot).

Brancher. Le faisan se branche; le braconnier tue le plus souvent le faisan branché, c’est-à-dire posé sur une branche d’arbre.

Bredouille. Le chasseur revient bredouille lorsqu’il rentre sans avoir rien tué.

Bréhaigne. Se dit d’une femelle stérile de cerf, de chevreuil, de daim, etc.

Brisée, briser. Les brisées sont les branchettes que le valet de limier ne coupe pas, mais casse, et dont il dispose 
le gros bout dans la direction suivie par l’animal. Il brise haut lorsqu’il laisse pendre la brisée aux arbres;

il brise bas quand il la pose à terre.

Brocard. Chevreuil mâle.

Broche. Premier bois du cerf ou du chevreuil. Cette première tête caractérise le daguet, animal dans sa deuxième année.

Brosser. Se dit du cerf quand il fait du bruit dans les branches avec ses bois.

Brosses. Paquets de poil que les cerfs portent sur le canon des jambes de derrière, à l’extérieur,

Brout. Jeunes pousses recherchées au printemps par les cervidés; d’où leur nom de bêtes de brout.

Buisson creux (Faire). Ne trouver aucune bête dans une enceinte.C

Canardière. Fusil très long et de fort calibre, utilisé pour la chasse du gibier d’eau.

— Partie d’un étang aménagée pour la capture des canards sauvages.

Cantonner. Est cantonné le gibier qui ne quitte pas les lieux où il est né et où il va au gagnage.

Capucin. Terme familier employé pour désigner le lièvre, dont les longues oreilles, lorsqu’elles sont couchées 
en arrière de la tête, forment capuchon.

Ça revaud, ça vaud! Expression dont on se sert pour animer les chiens, ou que l’on crie lorsqu’un chien rejoint.

Carnage. Terme spécial pour désigner la viande de cheval que l’on donne aux chiens, ou les charognes destinées
à appâter les carnassiers.

Casemate. Accul du terrier du blaireau.

Caterole ou catterole. Rabouillère (v. ce mot).

Catiche ou cattiche. Endroit où se tient la loutre au bord des rivières, des étangs.

Cendrée. Très petit plomb de chasse.

Cerceau. Penne du bout de l’aile des oiseaux de proie.

Cervaison. Période pendant laquelle le cerf est le plus gras (mois d’été).

Chair. En vénerie, le chien qui va bien à la chair est un chien qui chasse bien.

Chandelier. Une des formes les plus recherchées de l’empaumure du cerf.

Change. Bête qui s’est substituée à la bête de chasse.

  • Garder le change, se dit des chiens qui continuent à poursuivre la bête qui a été lancée.
  • Prendre le change, se dit des chiens lorsqu’ils abandonnent la trace de la bête de chasse pour suivre 
    une autre voie. (On dit aussi faire valoir le change.)

Chanterelle. Poule perdrix utilisée comme appelant pour attirer les coqs.

Chapelet. Fumées du cerf reliées par des glaires; elles sont jetées en juillet.

Charbonnier. Renard de couleur foncée.

Chaudron. Battue marchante en cercle.

Cheminée. Bouche verticale d’un terrier.

Chevalet. Billot de bois monté sur croisillons et utilisé pour le dressage du chien au rapport.

Chevillure. Un des andouillers de la tête du cerf.

Chevrette. Femelle du chevreuil.

Chevrillard. Jeune chevreuil de six mois.

Chevrotine. Gros plomb de chasse.

Chiot. Chien en bas âge.

Choke-bore. Rétrécissement aménagé à la bouche d’un canon de fusil pour améliorer le groupement des plombs.

Choupille. Chien de quête courte, qui n’arrête pas le gibier.

Cimier. Croupe du cerf.

Clabaud. Chien qui donne de la voix mal à propos, qui clabaude.

Clapette, claquette ou crécelle. Instrument dont sont munis parfois les rabatteurs pour faire du bruit.

Cocher. Se dit des coqs qui couvrent les poules.

Coffre. Partie du cerf que l’on donne aux chiens à la curée.

Coiffer. On dit, selon la conformation de ses oreilles, qu’un chien est bien ou mal coiffé.

— Un sanglier est coiffé par les chiens lorsque ceux-ci le prennent par les écoutes.

Collé à la voie. Se dit du chien qui suit une voie sans prendre le change.

Collet. Nœud coulant disposé pour la capture du gibier.

Collier de force. Collier garni de pointes à l’intérieur et destiné au dressage des chiens.

Compagnie. Bande de bêtes de même

espèce : compagnie de perdreaux, compagnie de sangliers. (Mais on dit horde de cerfs et de biches.)

Contre-pied (À). Suivre une voie à contre-pied, c’est la suivre en allant du côté d’où le gibier est venu.

Cor. Trompe de chasse. La chasse à courre se pratique à cor et à cri.

— Andouiller des cervidés : cerf dix-cors.

Corniaud. Chien résultant du croisement d’un chien courant et d’une chienne d’arrêt, ou réciproquement. 
(On dit plus rarement corneau.)

Corsage. Corps du cerf.

Couais! Tout couais! Expression de vénerie employée pour faire taire les chiens.

Couard. Chien poltron.

Coulée. Passage fréquenté par le gibier et tracé par ses empreintes.

Coup. Coup du roi, tir d’une pièce de gibier passant perpendiculairement au-dessus du chasseur et qui tombe à ses pieds.

Faire coup double, abattre deux pièces de gibier avec un même coup de fusil.

Couper. Se dit du chien qui quitte la voie pour aller la reprendre aux grands devants.

Couronne. Une des formes de l’empaumure du cerf.

Courre (Chasse à). Mode de chasse qui consiste à poursuivre une bête déterminée (cerf, daim, chevreuil, sanglier, renard, etc.) 
et à la forcer à cheval avec une meute de chiens.

Créance. Se dit d’un chien chassant bien un gibier déterminé.

Crécelle. V. clapette.

Crier. Les chiens qui chassent n’aboient pas; on dit qu’ils crient, qu’ils parlent.

Crochets. Zigzags que fait le gibier en fuyant.

— Les deux canines de la mâchoire supérieure du cerf.

Croisées (Allures). Allures d’une bête de chasse qui place ses pieds alternativement à droite et à gauche. V. droites.

Crottes. Excréments du lièvre, du lapin.

Croule. Cri des bécasses qui se poursuivent au crépuscule, à l’époque des amours.

Cul levé. Chasse au cul levé, chasse sans chien.

Tirer au cul levé, faire feu sur une pièce de gibier sans lui laisser le temps de prendre son plein vol, sa distance.

Curée. Distribution aux chiens de la partie de la bête de chasse qui leur est abandonnée. On distingue la curée chaude et la curée froide;

la nuit, la curée a lieu aux flambeaux.

 D

Dague. Premier bois des cervidés. V. broche.

— Couteau de chasse.

Daguer. Donner un coup de dague à une bête de chasse.

Daguet. Cervidé à sa première tête, c’est-à-dire dans sa seconde année.

Daine. Femelle du daim.

Daintiers. Testicules du cerf.

Danser sur la voie. V. voie.

Déboulé. Tuer un lièvre au déboulé, c’est le tuer quand il quitte soudainement son gîte pour prendre la fuite.

Débucher. Se dit d’une bête de chasse lorsqu’elle sort du bois.

Décantonner. Se dit d’un animal qui quitte son canton. Il faut lutter contre le décantonnement du gibier.

Découdre. Un chien est décousu par un sanglier lorsque celui-ci le blesse avec ses défenses tranchantes.

Découpler. Détacher des chiens couplés pour les lancer à la poursuite du gibier.

Découpler de meute à mort, v. meute.

Découpler raide, découpler un relais sans attendre la meute.

Défaut. Être en défaut, c’est avoir perdu la trace d’un gibier.

Défenses. Longues dents de la mâchoire inférieure du sanglier.

Déharder. Détacher les couples qui étaient fixés à la harde.

— Séparer une bête de chasse de sa harde.

Dehors. Nom qui désigne les routes ou les chemins qui entourent une enceinte.

Déliées (Fumées). Fumées bien moulées.Démêler la voie. V. voie.

Démonter. Est démonté l’oiseau qui a une aile cassée par un coup de fusil et qui piété.

Dent dure. Un chien a la dent dure lorsqu’il abîme le gibier qu’il rapporte.

Déployer le trait. Faire passer le limier devant soi pour la quête.

Dépouiller. On n’écorche pas une pièce de gibier, on la dépouille.

Détourner. Paire le tour d’une enceinte où est entré un animal, pour s’assurer qu’il n’en est pas sorti.

Devants (Prendre les). Dans un défaut, rechercher la voie d’un animal en la coupant en avant.

Divers. Oiseaux ne constituant pas le gibier à proprement parler, mais que l’on tire parfois, faute de
mieux (merle, geai, etc.).

Dix-cors. Cerf dix-cors. Le cerf et le chevreuil se nomment dix-cors jeunement quand ils entrent dans
leur sixième année et dix-cors à sept ans.

Donner. Donner aux chiens un animal, c’est l’attaquer en lançant les chiens sur lui.

Dorées (Fumées). Fumées du cerf, quand elles sont jaunes et luisantes.

Doublé, Réussir un doublé de perdreaux, c’est tuer deux perdreaux coup sur coup. Ne pas confondre avec 
un coup double (v. coup).

Doubler ses voies. Se dit de la bête de chasse qui, pour ruser, revient sur sa voie.

Down. Mot anglais employé pour commander au chien de s’aplatir.

Drap de mort. Filet utilisé par les braconniers.

Droites (Allures). Allures d’un animal qui place ses pieds sur une même ligne droite. V. croisées.

E

Ébouquiner. Tuer ou capturer les bouquins en surnombre.

Éclaboussures. Traces de boue que l’animal de chasse laisse souvent sur son passage et dont le veneur
prend connaissance.

Écoqueter. Tuer ou capturer les coqs (faisans, perdrix, tétras, etc.) en surnombre.

Écouer. Couper la queue d’un chien.

Écoutes. Oreilles du sanglier.

Écuyer. Jeune cerf qui parfois accompagne un vieux cerf.

Effroi. V. ALLER D’EFFROI.

Éjointage. Opération qui consiste à couper les premières rémiges des faisans, des perdrix, pour les empêcher 
de voler et les maintenir en parquet.

Élavé. Se dit du poil d’un animal paraissant sale, en mauvais état.

Empaumer.Empaumer une voie, c’est bien la suivre.

Empaumure.Ensemble des andouillers des extrémités des merrains, et dont la disposition rappelle les doigts de la main.

Emporter la voie.V. voie.

Empreintes.Traces laissées sur le sol par le gibier.

Enceinte.Tout terrain de chasse, dont les limites correspondent en général à une traque, banderole ou non.

Enfourchure. Merrain du cerf formant fourche.

Enlever les chiens. Les arrêter pour les remettre sur la voie.

Entées (Fumées). Fumées qui semblent greffées les unes sur les autres.

Entraver. En élevage, on entrave souvent les oiseaux de chasse, au moyen d’un lien spécial empêchant le libre fonctionnement 
de l’aile. V. aussi éjointage.

Envelopper un défaut. Prendre les devants et les arrières pour retrouver la trace du gibier.

Épreintes. Laissées de la loutre.

Ergot. Ongle que porte parfois le chien au-dessus du pied, et en dedans.

— Éperon de certains oiseaux mâles (coq faisan, par exemple).

Erres. V. aller de hautes erres.

Éventer. Déceler la présence par l’odorat :

le gibier évente le chasseur, le chien évente le gibier.

 F

Faire. Faire sa nuit, v. nuit.

Faire ou refaire sa tête, se dit des cervidés quand, après la chute annuelle de leurs bois, ils se réfugient dans un fourré et 
y attendent que leurs bois repoussent.

Faire valoir le change, v. change.

Faisandeau. Jeune faisan.

Fanfares. Airs que l’on sonne sur la trompe de chasse pour informer les veneurs des péripéties du laisser-courre.

Fanon. Plis tombants que le cerf, le chien et d’autres animaux ont sous le cou.

Faon. Jeune de cervidé.

Faux:

  • Faux arrêt, arrêt marqué par le chien sur une place que le gibier a quittée peu de temps auparavant.
  • Faux-fuyant, petit sentier sous bois, suivi souvent par les animaux.
  • Faux rembuchement, faux rembuché, ruse d’un animal qui est sorti furtivement d’une enceinte où il s’était remis.

Ferme (Être au). Se dit d’un animal de chasse qui fait tête aux chiens.

Fermé. Enclos constitué par des grillages, des filets, des banderoles, et employé pour la capture ou la destruction des lapins.

Feu. Chaleur de la chienne. (On dit aussi folie.)

Field-trials. Concours de chiens de chasse.

Filets. Engins de chasse constitués par un tissu de mailles de fil ou de ficelle, et destinés à la capture de certains gibiers.

Fin. Une bête est sur ses fins quand elle est sur le point d’être forcée.

Flâtrer (Se). Se dit du lièvre chassé qui s’arrête et se couche sur le ventre.

Folie. V. feu.

Forcer. Poursuivre une bête de chasse avec des chiens et la prendre après l’avoir réduite aux abois.

Forlonger (Se). Une bête de chasse se forlonge lorsqu’elle prend beaucoup d’avance sur les chiens.

Forme. Gîte du lièvre.

— Femelle des oiseaux de proie.

Formées (Fumées). Fumées bien faites, dures.

Fort. Endroit où le grand gibier se retire pendant le jour.

Fosse. Une des chambres principales des terriers de blaireaux, de renards.

Fouet. Queue du chien.

Foulées. Empreintes laissées sur l’herbe, sur les feuilles, par le grand gibier.

  • Fouler une enceinte. Battre l’enceinte pour lancer la bête rembuchée.

Frapper aux branches, aux brisées. Attaquer l’enceinte là où une bête a été rembuchée à l’aide de brisées. 
(On dit aussi découpler à la brisée.)

Frayer, frayoir. Les cervidés, pour débarrasser leurs bois de la peau qui les recouvre, frayent, c’est-à-dire frottent leur t
ête contre de jeunes arbres (ils touchent au bois); ainsi écorcés, ces arbres sont désignés sous le nom de frayoirs.

Fuir. Le gibier ne court pas : il fuit.

Fumées, Excréments des cerfs. (On dit aussi arses.) Les fumées varient avec l’âge, le sexe des animaux et avec la saison. 
Elles sont aiguillonnées, déliées, dorées, en bousard, en chapelet, en plateau, entées, en torches (ou troches), formées, 
nouées, ridées, vaines.

Fumet. Odeur laissée par le gibier sur son passage.

  • Goût particulier du gibier.

Fureter. Chasser le lapin au furet.

Fusée. Galerie conduisant à une des chambres du terrier du renard.

G

Gabion. Petite hutte installée au bord d’une mare ou d’un marais, et dans laquelle se dissimule le chasseur de gibier d’eau.

Gagnage. Terrains cultivés, prés, où se rend le gibier pour chercher sa nourriture à la tombée de la nuit : aller au gagnage.

Garder le change. V. change.

Gardes. Les deux ergots que le sanglier a au-dessus du pied, en arrière de la jambe.

Garennes. Cantons du lapin.

Giboyer. Se dit familièrement pour chasser.

Gîte. Endroit où le lièvre se repose le jour.

Glapissement. Cri aigu du renard, des petits chiens.

Gorge. Un chien qui crie bien a une belle gorge, il est bien gorgé.

Goupil. Nom ancien du renard.

Gouttières. Sillons qui sont le long des merrains des cervidés; les merrains des bêtes âgées ont des gouttières profondes.

Grand vieux cerf. Cerf d’une dizaine d’années, en général à son apogée.

Grand vieux sanglier. Sanglier qui a plus de sept ans. V. solitaire.

Grattis. Endroits où les animaux ont arraché l’herbe.

Grêle. Ton le plus haut de la trompe de chasse : sonner du grêle.

Grès. Les deux crocs de la mâchoire supérieure des sangliers; ils servent à aiguiser les défenses, d’où leur nom.

Gros ton. Ton le plus bas de la trompe de chasse.

Grumelures. Fumées très petites, jetées par les cerfs âgés.

Gueule. Bouche du chien et de quelques bêtes de chasse.

  • Orifice d’un terrier. (On dit aussi bouche)

H

Hallali. Cri pour annoncer, à la chasse à courre, que la bête est forcée. On sonne l’hallali sur pied tant que la bête
est debout, l’hallali par terre quand elle est tombée.

Hallier. Endroit composé surtout de fourrés d’épines et de ronces, et qui sert de fort au gibier.

Hampe. Poitrine du cerf.

Harde. Bande de cerfs et de biches.

  • Corde à laquelle sont liées les couples de chiens; on dit : prendre les chiens à la harde.

Harloup. Terme de louveterie pour exciter le chien sur la voie du loup.

Harpail. Harde.

Harpailler. Se dit des chiens lorsqu’ils se lancent sur des voies de biches ou tournent au change.

Hase. Femelle du lièvre, du lapin.

Hère. Cerf de six mois à un an.

Honneurs. A la chasse à courre, avant la curée, le maître d’équipage fait couper le pied droit de devant de l’animal 
et le fait offrir par le piqueur à la personne qu’il veut honorer; ce sont les honneurs du pied.

Houper (Se). Se dit des chasseurs lorsqu’ils s’appellent sous bois pour s’avertir mutuellement de leur présence.

Hourvari. Ruse de la bête de chasse qui

revient sur sa voie pour mettre les chiens en défaut; on sonne le hourvari.

Hubert (Saint). Patron des chasseurs;

sa fête, célébrée le premier samedi qui suit le 3 novembre, est marquée par une grand-messe, à l’issue de laquelle les 
équipages de chasse à courre font bénir leur meute.

Huer. Appeler.

Huir. Crier, en parlant du milan.

Hure. Tête du sanglier.

Hurlement. Cri du loup.

Hutte. Abri artificiel, où le chasseur se dissimule pour tenir l’affût du gibier d’eau.

J
Jambe.
 Espace compris entre le talon et les os chez les cervidés, entre le talon et les gardes chez le sanglier.

Jappement. Cri sourd des chiens qui éventent un gibier. On dit aussi du renard furieux qu’il jappe.

Jardinet. Piège appâté, entouré d’un cercle de branchettes n’ayant qu’une seule ouverture que l’animal est obligé
d’emprunter pour atteindre l’appât ; piéger en jardinet.

Jarret. Les chiens mangent les jarrets d’un animal lorsqu’ils sont près de l’atteindre avec leurs dents.

Jeter. Le cerf jette ses fumées; on dit aussi qu’il jette ses bois quand il change de tête.

Jouette. Commencement de terrier de lapin.

Juger. On juge un cerf par sa tête, par son pied. 

………..Tirer au jugé. tirer sur un endroit où l’on croit deviner un gibier; il ne faut jamais tirer au jugé.L
Lacets. Lacs, nœuds coulants disposés pour la capture du gibier. Ces procédés de braconniers, de tendeurs, 
permettent parfois des captures massives.

Lâcher. Mise en liberté de gibier destiné au repeuplement.

Laie. Sanglier femelle.

Laisse. Corde ou lien en cuir utilisé pour attacher les chiens. On tient en laisse un chien.

Laisser courre. Lancer une meute sur une bête de chasse.

Lambeaux. Morceaux de velours qui se détachent des bois des cervidés lorsqu’ils frayent leur tête.

Lancer. On lance une bête de chasse lorsqu’on la fait partir de sa reposée, de sa bauge, de son gîte.

Lapereau. Jeune lapin.

Larmiers. Pentes situées au-dessous des yeux du cerf.

Layon. Ligne droite et étroite, ouverte dans une forêt pour séparer les coupes.

Leurre. Appât. Terme employé surtout en fauconnerie.

Lever. Faire partir du gibier : lever une compagnie de perdreaux,

Lice. Femelle du chien de chasse.

Limier. Chien dressé pour rembucher les animaux.

Liteau. Endroit où se couchent les loups.

Livrée. Robe que portent à leur naissance les faons, les marcassins.

Louvart. Jeune loup d’un à deux ans.

Louve. Femelle du loup.

Louveteau. Jeune loup encore sous la mère.M

Madré. Se dit d’un animal tacheté.

Maillé, mailles. Lorsque le plumage du perdreau se couvre de mouchetures, de mailles, on dit que le
perdreau est maillé; c’est à ce moment qu’il commence à être bon à manger.

Maillures. Mouchetures, taches que porte le gibier.

Maire. Chambre principale du terrier d’un renard, d’un blaireau.

Malard. Canard sauvage mâle.

Malmené. Se dit d’une bête de chasse près de sa fin.

Manchon (Faire). Se dit d’un lièvre, d’un lapin, qui culbute en avant sous le coup de fusil.

Mangeure ou mangis. Pâture des sangliers. (Celle du cerf est appelée viandis.)

Marcassin. Nom du jeune sanglier jusqu’à l’âge où il perd sa livrée, c’est-à-dire vers six mois.

Marches. Empreintes du pied de la loutre.

Massacre. Tête de cerf, de chevreuil, de daim, séparée du corps.

Méjuger (Se). Un cerf se méjuge lorsque ses allures sont mal réglées.

Menée. On dit d’un chien qu’il a une belle menée lorsqu’il suit bien la voie.

Merrain. Perche de la tête des cervidés d’où partent les andouillers.

Mettre bas. Une lice qui fait ses petits met bas.

  • Le cerf met bas sa tête lorsque ses bois tombent

Meule. Bourrelet osseux formant la base des bois des cervidés.

Meute. Ensemble de chiens pour le courre du grand gibier.

  • Les relais de chiens de chasse à courre se nomment : le premier, la vieille meute; le second, la seconde 
    vieille meute ou la seconde; le troisième, les six-chiens.
  • Lorsqu’on ne fait pas de relais et qu’on chasse avec tous les chiens, on chasse ou l’on découple de meute à mort.

Miré (Sanglier). Sanglier aux défenses usées et dont les grès s’allongent en se recourbant.

Miroir. Engin destiné à la chasse aux alouettes.

Moor. Terme anglais désignant les terrains où l’on chasse la grouse.

Moquettes. Fumées du chevreuil.

Mot. Ton long de la trompe de chasse, pour appeler.

Mue. Changement de poil, de plume, des animaux.

  • Chute des bois des cervidés; une mue de cerf est un bois mis bas par le cerf.

Muser. Se dit des cerfs lorsqu’à la fin de l’été ils recherchent les biches.N

Nappe. Peau du cerf pris, que l’on étend pour donner la curée aux chiens.

  • Filet pour la capture des oiseaux de passage.

Nez. Une des qualités du chien de chasse. Un chien a bon nez, le nez fin, grand nez.

Noires. V. bêtes noires.

Nouées (Fumées). Fumées cylindriques, non aiguillonnées.

Nuit. On dit d’un animal qui est venu viander dans un endroit qu’il y a fait sa nuit.

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Observatoire. Affût aménagé pour l’observation du gibier. Les meilleurs observatoires sont élevés 
de quelques mètres au-dessus du sol.

Oiseleur. Celui qui fait métier de capturer des oiseaux.

Oiselier. Celui qui fait métier d’élever, de vendre des oiseaux.

Oisellerie. Art de l’oiseleur.

Onglée. Excroissance de chair qui se développe aux yeux des chiens.

Os. Ergots situés au-dessus du talon des cerfs et des chevreuils.

Outrepasser. Se dit d’une bête de chasse lorsque l’empreinte de son pied de derrière dépasse celle du pied 
de devant. V. tarder.

Ouverte (Tête). Chez les cervidés, tête dont les bois sont bien écartés.P

Page. Jeune ragot dont un vieux sanglier se fait parfois accompagner. Palombe.Pigeon ramier.

Panneau. Filet utilisé pour la capture du gibier.

Panneautage. Chasse au panneau, pratiquée souvent en grand par les braconniers.

Pantière. Filet vertical, utilisé surtout par les chasseurs de palombes dans les Pyrénées.

Parchasser. Se dit des chiens lorsqu’ils hésitent sur la voie d’un animal qui est passé depuis longtemps.

Pariade. Se dit surtout de l’époque à laquelle les perdrix s’accouplent.

Parquet. Volière destinée à l’élevage du faisan, du perdreau.

Passée. Aller à la passée, aller se poster le soir au lieu de passage habituel de la bécasse, du canard, etc.

  • Passées, endroits par lesquels le gibier à poil passe ordinairement.

Patron. Lorsqu’on chasse avec deux chiens, l’arrêt à patron est celui que doit marquer un chien dès que l’autre tombe en arrêt.

Pedigree. Certificat généalogique d’un chien.

Pelage. Couleur de la robe des bêtes.

Pente. Dans un fusil, inclinaison, dans le plan vertical, de la crosse par rapport à la ligne supérieure du canon.

Percer au fort. Traverser un fourré, un taillis.

Perches. Merrains de la tête des cervidés;  dagues des daguets.

Perlures. Excroissances qui se développent sur les merrains. Elles contribuent à leur beauté.

Pied. Empreinte du pied du grand gibier sur le sol. La connaissance du pied est indispensable pour le veneur, qu’il 
s’agisse du cerf, du chevreuil, du sanglier, du renard.

  • Honneurs du pied, v. honneurs.
  • Chiens de même pied, chiens chassant bien ensemble.

Pierrures. Excroissances qui se développent sur les meules des cervidés. Elles contribuent à la beauté des bois.

Piéter. Se dit de certains oiseaux (faisans, perdreaux, cailles, etc.) lorsqu’ils essaient de s’échapper en courant à terre 
devant le chien ou le chasseur, au lieu de s’envoler.

Pigache. Sanglier qui a une pince plus longue que l’autre.

Piller. Se dit d’un chien qui ne tient pas 1’arrêt, qui se jette sur le gibier.

Pinces. Extrémités des deux doigts médians, formant le sabot des cervidés et du sanglier.

  • — Instrument utilisé pour le déterrage des bêtes puantes.

Pipeau, pipée. Chasse à la pipée, mode de chasse qui consiste à attirer les petits oiseaux en imitant leurs cris à l’aide 
d’instruments appelés pipeaux.

Piquer. Suivre les chiens à cheval. Piquer les canards appelants, les marquer d’un signe particulier, ou encore les
disposer devant la hutte.

Piqueur (on dit piqueux). Valet à cheval qui a la responsabilité de l’équipage de chasse à courre.

Piste. Trace que laisse le gibier sur son passage.

Pivots. Bourrelets osseux qui séparent les bois des cervidés de l’apophyse du frontal.

Placeau. Préparer le placeau d’un piège, c’est préparer l’endroit où il sera posé.

Plateau. Fumées plates que jette le cerf au printemps.

Platine. Dans une arme de chasse, ensemble des pièces destinées à la percussion.

Plume (La). Gibier à plume : perdrix, faisan, etc.:

Poil (Le). Gibier à poil : lièvre, lapin, etc.

Pointe. L’animal fait une pointe quand il va loin devant lui sans se retourner.

Pointer. Se dit de la perdrix lorsque, mortellement blessée, elle s’élève verticalement.

Portée. Portée de chiots, ensemble des chiots que met bas une lice en une fois.

  • Portée d’un fusil, distance extrême à laquelle le coup de fusil peut atteindre son but.
  • Portées, petites branches cassées qui permettent de prendre connaissance du passage d’un cerf.

Porter. On dit d’un cerf qui tombe devant les chiens qu’il est porté par terre; d’un lièvre sur ses fins, qui fait le 
gros dos, qu’il porte la hotte.

Pouillard, pouilleux. Perdreau non encore maillé.

Pourchasser. S’acharner à la poursuite d’un gibier.

Prendre. Prendre le change, les devants, les arrières, v. ces mots.

Puantes. V. bêtes puantes.

Pyroxylées (Poudres). Poudres sans fumée.

Q

Quartanier. Sanglier de quatre ans, en général à l’apogée de sa force et le mieux armé.

Quête. Recherche du gibier: en vénerie, le valet de limier va en quête.

  • Un chien d’arrêt peut être, selon la puissance de son nez, de grande quête ou de quête courte.

Quinteux. Un chien quinteux est un chien qui chasse tantôt bien, tantôt mal, dont la quête est inégale.

 R

Rabat. Chasse au rabat, à l’aide de rabatteurs.

Rabatteurs. Traqueurs qui rabattent le gibier sur les chasseurs.

Rabattre (Se). On dit que les chiens se rabattent lorsque, après un défaut, ils retrouvent la voie.

Rabouillère. Petit terrier creusé obliquement par les femelles des lapins pour y déposer leurs petits. 
A chacune de ses visites, la mère rebouche soigneusement l’entrée.

Raccourcir un cerf. Mettre un relais raide sur sa voie fraîche.

Ragot. Sanglier de deux à trois ans.

Raide. V. découpler raide.

Raire. V. brame, bramement.

Rallier les chiens. Les arrêter, les réunir, pour les remettre sur la voie.

Rameuter. Arrêter les chiens qui vont trop en avant, pour les remettre au milieu de la meute.

Rainure. Bois du cerf, du daim.

Randonnée. Parcours de ruse qu’une bête de chasse fait pour égarer les chiens.

Rapport. A la chasse à courre, compte rendu de sa quête que le piqueur fait au maître d’équipage.

Rapport du gibier, une des qualités essentielles du chien d’arrêt; lorsqu’elle n’est pas naturelle, elle doit être
obtenue du chien par son dresseur.

Rapprocher. Suivre la voie d’une bête de chasse qui est passée depuis longtemps.

Raser (Se). Se dit d’un gibier quand il se couche au ras du sol pour se dissimuler.

Ravaler. Lorsqu’il vieillit, le cerf ravale, la tête s’abaisse sur ses pivots; la meule s’approche du massacre; les bois
poussent irréguliers.

Rayer. Tracer une raie sur l’empreinte du pied. On trace la raie derrière le talon s’il s’agit d’un mâle, sur les pinces 
s’il s’agit d’une femelle.

Rebattre ses voies. Se dit d’un animal quand il passe et repasse aux mêmes endroits.

Rebrousser. Lorsque le gibier traqué force la ligne des rabatteurs pour retourner en arrière, on dit qu’il rebrousse. 
Réclamer. Rappeler les chiens.

Recoquetage. Seconde ponte, seconde couvée du gibier à plume.

Récrier (Se). Se dit d’un chien qui donne de la gueule en signe de contentement, quand il retrouve la voie après un défaut.

Refait. Nouveau bois d’un cervidé : un cerf a du refait lorsque ses bois poussent à nouveau.

Régalis. Places grattées avec ses pinces par le brocard.

Relais. Groupe de chiens, de chevaux, destinés à remplacer les animaux fatigués. V. meute.

Relaisser (Se). Se dit de la bête lasse qui se rase et laisse passer les chiens.

Relancer. Paire repartir une bête de chasse qui s’était arrêtée.

Relayer. Changer de cheval. — Paire donner un relais de chiens.

Relevé. Moment où, pour aller au gagnage, une bête quitte l’endroit où elle a passé la journée.

Relever un défaut. Retrouver la voie et remettre les chiens sur cette voie.

Rembucher. S’assurer, en suivant sa voie, qu’une bête est rentrée dans une enceinte.

Remettre. Rembucher une bête. Remise. Endroit recherché par le gibier pour se remettre et se reposer.

Rencontrer. Le chien rencontre quand il a connaissance d’une voie.

Rentrée. Retour du gibier à sa remise après le gagnage.

Repères ou repaires. Crottes du lièvre.

Reposée. Endroit où se reposent les cerfs, les chevreuils.

Requérant. Se dit du chien qui cherche à retrouver la voie qu’il a perdue.

Requêté. Ton de la trompe de chasse que l’on sonne pour faire revenir les chiens à soi.

Ressui (Se mettre en). Se dit des animaux qui, en rentrant du gagnage, se sèchent au soleil.

Retour. L’animal qui fait un crochet, laisse passer les chiens, fait un retour.

Retraite. A la fin de la chasse à courre, on sonne la retraite prise ou la retraite manquée, suivant que la bête 
a ou n’a pas été prise.

Retriever. Chien spécialisé dans la recherche et le rapport du gibier blessé.

Rets. Filets.

Revenu. Revenu de tête, bois nouvellement poussés.

Revenu de queue, nouvelle queue du faisan, de la perdrix.

Revoir. Empreinte du pied d’un animal sur le sol. Il y a beau ou mauvais revoir selon qu’elle est bien ou mal marquée.

  • Revoir d’une bête, en prendre connaissance.

Revouloir. On dit que les chiens en reveulent quand ils se récrient sur une voie qu’ils ne peuvent suivre.

Ridées (Fumées). Fumées des vieux cerfs.

Rides. Marques que l’on trouve sur les empreintes des sangliers âgés, entre le talon et les gardes.

Roi. V. coup du roi.

Rompre les chiens. Les arrêter sur la voie.

Rouée (Tête). Tête de cerf, de chevreuil mal faite, recourbée en arrière, serrée.

Ruses. Détours, moyens subtils imaginés par les bêtes de chasse pour échapper aux chiens (le change, l’eau, etc.). 
C’est par ses ruses que le lièvre a acquis sa réputation d’animal le plus fin en petite vénerie.

Rut.État organique des animaux qui les pousse à la reproduction : être en rut.

  • Époque du rut, époque de l’accouplement.

S

Saint-Esprit (Faire le). Se dit communément d’un oiseau qui, pour guetter une proie, s’immobilise en l’air
au-dessus d’un point précis du sol, en battant des ailes.

Saint-Hubert. V. Hubert (Saint).

Saunière. Pain d’argile pétri avec du sel dont le grand gibier est très friand.

Sauvagine. Ensemble du gibier d’eau (mer, étangs, marais, etc.), migrateur ou non.

  • Marché de la sauvagine, marché de la pelleterie du gibier à fourrure.

Seconde ou seconde vieille meute. Le deuxième relais. V. meute.

Semé. Une tête de cervidé est bien ou mal semée selon que ses andouillers sont en nombre pair ou impair : 
un cerf qui a quatre andouillers d’un côté et cinq de l’autre porte dix cors mal semés.

Sentiment. Faculté qu’a le chien de sentir la piste du gibier.

Séparer (Se). Se dit du cerf qui quitte sa harde, ou bien encore du cerf qui cherche à interrompre sa voie.

Serre. Main ou pied de l’oiseau de proie.

Servir. En vénerie, achever une bête sur ses fins : servir un sanglier au couteau.

Six-chiens (Les). A la chasse à courre, nom sous lequel on désigne le dernier relais V. meute.

Soies. Poils du sanglier.

Sole. Partie du dessous du pied des grands animaux comprise entre les pinces et le talon.

Solitaire. Grand vieux sanglier, qui ne vit plus en compagnie.

Sonner. Donner de la trompe de chasse.

Souffler au poil. Se dit d’un chien quand il se rapproche assez d’un animal pour le toucher du nez.

Souille. Endroit où se vautre le sanglier.

Sourde. Petite bécassine.

Suif. Graisse des bêtes fauves.

Suite. Droit de suite, faculté du veneur de poursuivre sur le terrain d’autrui la bête lancée; ce droit n’est 
précisé par aucun texte moderne.

Suites. Testicules du sanglier.

Suite. Accompagné. Laie suitée, laie avec ses petits.

Suraller (Se). Se dit d’un animal quand il revient sur ses voies.

Surandouiller. Andouiller disposé sur le merrain immédiatement après l’andouiller de massacre.T

Tableau. Ensemble des pièces de gibier tuées au cours d’une journée de chasse.

Taïaut! ou Tayaut! A la chasse à courre, cri du veneur qui voit le cerf par corps. (On crie Vloo ! pour le sanglier.)

Talon. Partie postérieure du pied des animaux.

Tarder. Se dit d’un animal de chasse lorsque l’empreinte de son pied de derrière se trouve en arrière de celle 
du pied de devant. V. outrepasser.

Tayaut! V. taïaut!

Temps. Une voie est de bon temps quand elle est nouvelle, de vieux temps quand elle est ancienne.

Tenir. Un chien tient bien l’arrêt lorsqu’il arrête longuement, sans forcer.

  • Le gibier tient quand il permet au tireur d’approcher.

Terrier. Habitation souterraine du lapin, du renard, du blaireau.

Tête. Bois des cervidés.

Tiercelet. Mâle de l’oiseau de proie, ainsi nommé parce que le mâle est plus petit que la femelle (forme) d’environ un tiers.

Tiers An. Sanglier de trois ans.

Tiré. Bande de taillis spécialement aménagée pour les battues.

Toiles. Pièces de toile utilisées autrefois pour la capture du gibier. Elles sont remplacées aujourd’hui par les panneaux ou filets.

Torches ou troches. Fumées du cerf à demi formées, prêtes à se détacher les unes des autres.

Toucher au bois. V. frayer.

Tout coi! ou Tout couais! V. couais.

Trace. Particulièrement, empreinte du pied du sanglier. Plus généralement, marque laissée par le passage de toute bête.

Traîne (Être à la). Se dit des jeunes perdreaux qui ne peuvent pas encore voler et suivent leur mère en piétant.

Traîneau. Filet utilisé par les braconniers pour la capture de la perdrix.

Traînée. Procédé qui consiste à traîner sur un certain parcours une charogne, un appât, pour attirer jusqu’au 
piège la bête à capturer.

Trait. Corde attachée à la botte du limier.

Tranchant. Les côtés du pied des grands animaux peuvent être tranchants ou bien usés, selon l’âge 
des bêtes, le terrain, etc.

Traque, traqueur. V. rabat, rabatteur.

Troches. V. torches.

Trochure. Quatrième andouiller du cerf, avant l’empaumure.

Trompe. Cor de chasse du veneur. On sonne de la trompe.

Trophée. Massacre des cervidés, défenses des sangliers.

Truffé. Bout du nez du chien.U

Usé. V. TRANCHANT.v

Vaines (Fumées). Fumées légères, creuses.

Valet. Dans un équipage de chasse à courre, le valet de limier conduit le limier au bois; le valet de 
chiens est préposé aux chiens; à la chasse, il est à pied ou à cheval.

Valoir. Faire valoir le change, prendre le change. V. change.

Va outre! Expression employée pour encourager le limier.

Vautrait. Équipage spécialisé dans le courre du sanglier.

Vau-vent. Vent arrière.

Velci aller! Se dit quand on revoit d’un sanglier. (Pour le cerf, on dit : Vol ce l’est.)

Velours. Peau grise et veloutée qui entoure les bois des cervidés pendant le refait.

Venaison. Le cerf, le chevreuil sont en venaison quand ils sont gras.

Vermiller. Se dit du sanglier, quand il cherche sous terre les larves, les vers.

Viander, viandis. Les bêtes fauves (cerf, daim, chevreuil) qui se rendent au gagnage vont viander 
ou faire leur viandis, c’est-à-dire se nourrir.

Vider l’enceinte. Se dit d’une bête qui a quitté l’enceinte où elle était rembuchée.

Vieille meute. Le premier relais. V. meute.

Vieux. Vieux cerf, cerf à sa cinquième ou à sa sixième tête; vieux brocard, brocard à sa quatrième ou à sa cinquième tête; vieux sanglier, sanglier d’au moins cinq ans.

Vlao! Vloo! ou Vlô! Cri poussé par les veneurs quand ils voient le sanglier par corps. (Pour le cerf, on crie : Taïaut!)

Voie. Ensemble des traces qui permettent de déceler le passage d’un animal. La voie est de bon temps, de hautes erres, etc.

  • Danser sur la voie, ne pas suivre exactement la voie.
  • Démêler la voie, retrouver la voie de la bête de chasse au milieu d’autres voies : les chiens démêlent la voie.
  • Emporter la voie, se dit des chiens lorsqu’ils suivent facilement la voie de la bête de chasse; mais on dit aussi que le vent emporte la voie quand il empêche les chiens de sentir la piste.
  • Être à bout de voie, se dit du chien qui a perdu la trace du gibier, qui est en défaut.

Vol ce l’est! Se dit quand on revoit d’un cerf, d’un brocard. (Pour le sanglier, on dit : Velci aller !)

  • Le vol-ce-l’est désigne aussi l’empreinte du pied des cervidés. (On écrit également volcelest, volcelet ou volceley.)

Vrille. Queue du sanglier.

Vue. On sonne la vue quand, pendant le courre, on voit l’animal par corps.

Z

Zone. Groupe de départements où les dates d’ouverture et de fermeture de la chasse sont les mêmes.

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